Compte de résultat

 


L’ARRU se porte financièrement bien.

Grâce à une convention (dotée de 6000 euros de subvention) signée avec le SICTOMU, et un vide-grenier très réussi l’ARRU a pu louer un local, l’aménager et démarrer son activité de vente de biens destinés à la déchetterie et donc à l’enfouissement ou à la crémation.

Ouverte en septembre dernier un jour et demi par semaine l’activité fonctionne de manière stable et durable depuis le premier jour. L’attractivité des petits prix pratiqués satisfait l’ensemble des visiteurs et acheteurs.

Un « clientèle » de fidèles s’est déjà dessinée, mais l’ARRU rend également service à ceux qui ont besoin de s’équiper ponctuellement à moindre coût.

L’année 2020 s’annonçait tout aussi prometteuse, mais notre bel élan comme beaucoup d’autres a été stoppé brutalement par un « élément indépendant de notre volonté », autrement nommé Covid 19. La dynamique équipe de l’ARRU en a profité pour réaménager le local et améliorer l’accueil d’un public impatient de sa réouverture. Cette première pierre posée à l’édifice d’une recyclerie, ressourcerie en Uzége fonctionne. Il s’agira à l’avenir de développer les nombreuses possibilités qu’elle recèle et qui permettront de détourner de la destruction de nombreux équipements et biens de consommations encore utiles. Ce projet intercommunal, écologique et citoyen mérite qu’on lui porte attention et que l’on œuvre à son développement.

Rapport moral

Rappel des objectifs généraux

Éviter le gaspillage, promouvoir un autre rapport aux objets, lutter contre l’obsolescence programmée, reconsidérer la durabilité et le concept de progrès.

Favoriser le lien social, l’art, la débrouille, les idées.

Moyens

Lancer nos activités de collecte, de valorisation et de recyclage d’objets, de revente à tarif solidaire. Mise en place d’ateliers solidaires.

Bref état des lieux

Actuellement nous avons 66 adhérents à jour de leur cotisation.

Depuis 2018, nous organisions des « Répare Cafés » au Centre Social Intercommunal de St Quentin la Poterie un samedi de chaque mois. Ces Répare-Cafés se tiennent maintenant dans le local de l’association. Ces ateliers sont destinés à apprendre comment réparer les objets, à reprendre du pouvoir sur sa consommation, et partager les connaissances pour redonner une nouvelle vie aux vélos, ordinateurs ou grille-pain (liste non exhaustive…). Encadrée par des bénévoles, y participe également toute personne ayant des compétences en bricolage et pas seulement un objet à réparer. Cette activité est gratuite, l’adhésion à l’association proposée.

Nous avons initié en 2019 et accompagné la création au collège J.L.Trintignant d’une boutique de Frip’solidaire pour les élèves (gérée par les classes ULIS et accompagnée par leurs enseignants, assistant.e.s et nous mêmes) afin de les sensibiliser à la réutilisation des vêtements, à leurs modes de production et de consommation. En janvier 2020, le partenariat avec le Lycée professionnel des Métiers d’Arts d’Uzès est acté par la livraison de mètres de vêtements, de portants et cintres pour soutenir le projet des élèves de la section Euro de seconde Tapisserie … Toutes ces rencontres contribuent à sensibiliser les citoyens et les élus de l’Uzège à notre projet et à augmenter notre visibilité pour les institutionnels. Nous voulons étendre le projet à d’autres établissements scolaires de l’Uzège et du Gard. Nous pourrions également proposer des ateliers de customisation de fringues... les ados pourraient aimer et des vocations pourraient se révéler !

Nous avons bénéficié pour notre installation de deux subventions (Région et SICTOMU) prévues pour un fonctionnement d’un an (en réalité 9 mois puisque nous n’avons ouvert qu’à mi-septembre, ) avec une évaluation à terme sur la quantité de déchets détournés et la capacité que nous aurons à financer partiellement la structure. Entièrement basée sur l’investissement de bénévoles, l’association bénéficie d’un partenariat avec le SICTOMU qui détourne pour nous un choix de « gisement » (tout ce qui n’est pas mis à la benne, et peut être remis en circulation après réparation, détournement, etc.) et nous livre ces objets 2 fois par mois. Nous estimons le poids total des objets remis en circuit et ainsi détournés.

Le local : valorisation, revente solidaire, ateliers

Le local que nous avons trouvé après de nombreuses recherches infructueuses dans l’Uzège, et dont le bail, renouvelable chaque année, a été signé en juin 2019. Il ne nous satisfait pas vraiment :

– pas assez grand (330m2)

– humide, il y pleut

– mal isolé chaleur insupportable par temps chaud, froid pénible par temps froid.

Notre but est donc d’intégrer des locaux plus adaptés, c’est pourquoi nous comptons sur la construction prévue sur le terrain de Vallabrix, mis à notre disposition par la mairie de la commune. Cette construction associera les usagers de l’ARRU et les architectes afin de coller au mieux aux besoins de l’association. Toutefois, la réalisation de ce projet demande des fonds que nous n’avons pas pour le moment.

Nous avions pensé à l’autoconstruction, mais cela nous semble utopique étant donné toutes les embûches et la législation sur les lieux accueillant du public etc… De plus, cela demande un investissement de bénévoles difficile à réaliser lorsqu’on voit déjà comme il est difficile de tenir la route pour la boutique, des ateliers etc.

Nous comptons plutôt sur l’aide financière des institutions qui se rendront compte de l’intérêt de la recyclerie.

Pour le moment nous essayons de tirer le meilleur du local, une partie qui sera isolée est en construction par plusieurs bénévoles.

Sensibilisation des publics

Nous avons fait un vide-grenier en avril 2019 à St Quentin qui nous a permis de nous créer un début de trésorerie avant l’ouverture de la recyclerie et de faire passer le message de notre ouverture.

Nous étions présents sur le Rezo des Possibles et la Fête des Possibles de Collias en septembre, le Festival Art Récup, nous avons présenté le film d’Agnès Varda « Le glaneur et les glaneuses » au cinéma d’Uzès, nous sommes en lien avec de nombreuses associations du territoire qui nous soutiennent et que nous soutenons.

La boutique

Elle a connu un succès immédiat montrant ainsi son utilité. Ouverte deux fois par semaine le samedi toute la journée et le dimanche matin, sa fréquentation est quelques fois débordante ! Les jours d’ouverture, de nombreux particuliers nous apportent des objets que nous trions directement dans leur voiture, prenant ou ne prenant pas ainsi qu’ils sont prévenus. Nous aidons également par des dons ou des prix symboliques, des associations qui s’occupent de réfugiés ou de personnes en grande difficulté, Entraide Protestante, Croix Rouge… Nous n’avons pas pu mettre en œuvre pour le moment les ateliers créatifs, mais ces projets sont en attente. Dans les nombreux bénévoles qui se sont inscrits sur nos listes, nous ne désespérons pas de trouver les oiseaux rares et talentueux qui pourront s’emparer de ces projets, mais la place nous manque pour le moment.

Nos outils d’information

Le site Internet, Facebook et Instagram.

Paroles d’ARRU, la lettre d’infos, envoyé une fois par mois à 323 personnes, adhérents, sympathisants et amis.

Une plaquette de présentation de l’association est prête à être diffusée auprès des citoyens et des institutions ainsi que des tracts.

Nos souhaits

Faire entrer des jeunes dans l’association.

Créer des emplois salariés, nous étions justement en train de voir comment nous pouvons avoir du personnel qualifié au moment où le confinement a été décrété. Nous allons reprendre nos investigations et rencontres pour mener cette action à bien. Nous devons fixer les besoins que nous avons et quel poste pourra y répondre.

Remuscler le CA avec de nouvelles personnes qui désirent s’investir, proposer et mettre en place de nouvelles actions.

Accompagner collégiens et lycéens pour la mise en œuvre d’espaces de fripes autogérés.

Développer à partir de la Frip’solidaire des actions en rapport avec le détournement des fringues, dans les collèges et lycées de l’Uzége et du Gard.

Implanter de nouveaux « Répare-cafés » et ateliers créatifs nomades avec des matériaux de récup, dans différents lieux dont les quartiers prioritaires et les communes du territoire..

Favoriser la venue d’intervenants d’autres recycleries pour des interventions ciblées, sur ce qu’elles proposent.

Organiser des ateliers thématiques en collaboration avec le SICTOMU.

Établir un partenariat durable avec le SICTOMU pour le détournement et la valorisation de déchets.

Projet Vallabrix

Nous n’avons pas vocation a rester dans le local que nous louons sur la commune de Montaren. Au moins plusieurs raisons :

  • local trop petit pour nous permettre de pratiquer toutes activités liées à l’ARRU, ressourcerie, ateliers divers, etc.
  • local mal isolé, humide l’hiver, étouffant en été
  • le montant du loyer, charge la plus importante

Ce projet est un travail de groupe : il faut absolument y associer le plus de personnes pour que les habitants d’abord de Vallabrix, et plus largement de l’Uzège puissent se l’approprier comme le Lieu du Recyclage et de la Ressourcerie. Créer un groupe de travail ouvert le plus largement possible avec comme objectifs, le respect des principes de l’association.

Dispositions arrêtées fin février 2019

Nous attendons le retour de M. Ozil, agissant pour le compte de la mairie de Vallabrix pour les dates de la signature.

Pour notre part, nous sommes représentés par M. Jean-Marie Belledent de l’étude P. Avignon à Uzès

Sur un terrain situé derrière la déchetterie de Vallabrix, la mairie nous propose un terrain d’une superficie d’environ 3500m2 sous forme d’un bail emphytéotique administratif.

  • la durée du bail : 30 ans,
  • le montant du loyer pour l’ARRU est d’un Euro symbolique par an,
  • la mairie garde un droit de regard sur le respect des dispositions prévues dans les activités liées à l’objet de l’association, terrain réservé pour l’économie sociale et solidaire, le recyclage, la ressourcerie, etc. (Dispositions légales attachée au bail emphytéotique administratif)
  • clause particulière : si 5 ans après la signature du bail, il n’y a pas eu d’ouverture de chantier, le bail sera caduc.

De son côté, dans le cadre de ses chantier d’insertion, le Centre Social Intercommunal Pierre Mendès-France (CSI) s’est vu attribué une parcelle au sud de celle de l’ARRU, ce qui implique un certain nombre de servitudes réciproques :

  • bande 1,5m au sud de terrain CSI pour évacuation de nos eaux pluviales.
  • enfouissement en commun des réseaux (électricité, téléphone et eau de la ville)
  • la mairie donne son accord pour que, dans le terrain qu’elle conserve, le CSI et l’ARRU puissent installer et gérer ensemble une zone phytosanitaire dédiée au retraitement des eaux usées communes. Accord du SPANC nécessaire.
  • la mairie donne son accord pour que le chemin d’accès, le long de la station d’épuration, serve à la circulation et au stationnement commun.